L’art de perdre sa crédibilité en classe…

Il arrive, parfois, que tout va mal. Une vraie journée de merde: un jeudi par exemple. Je sais pas pourquoi, mais je n’ai jamais aimé les jeudis. il m’arrive souvent des choses malencontreuses et indésirables, le jeudi… Hier, c’était jeudi…

La journée n’avait tout de même pas mal commencé. Mon premier cours était à midi et j’avais eu la possibilité de dormir préalablement un bon coup, comme me le permettait si bien mon horraire. J’entre en classe. Troisième période. Tout va bien. En fait, je devrais plutôt dire: tout ne va pas mal… Les élèves ont eut le temps de faire ce qu’ils avaient à faire et moi j’ai livré ce que j’avais à livrer. Le carillon se fait entendre: fin de la classe. Ouf… Pas pire… personne n’est mort… 15 minutes plus tard, la seconde cloche sonne. Celle-ci, contrairement à la précédente, indique aux élèves d’entrer en classe… de s’assoir gentilement… de rester calme en silence… ce qui n’est malheureusement jamais la cas, vous devez vous en douter.

Jusque-là, la routine quoi! Ce que je ne savais pas, c’est que durant ce même cours, j’allais sérieusement perdre une partie de ma crédibilité envers les élèves. Le début du cours se fait relativement bien, vu la classe que j’ai à m’occuper… C’était le bordel total en fait. Un des élèves est particulièrement péteux de coche. Ce dit élève m’a fait péter la mienne quand il a osé me sortir un gros MON TABARNAK! quand une de mes décisions n’avait pas fait trop trop son affaire. Calmement, j’ai envoyé le dit élève au local de retrait. Avant même que j’aie pu lui donner son billet et son travail à faire, l’élève avait déjà claqué la porte sèchement. Bon… Il n’est plus dans la classe… le climat est beaucoup mieux… Il reviendra chercher ses choses… Je le sais… Or, Mme la directice passait par-là. Elle arrêta par hasard dans ma classe pour intervenir auprès d’un élève qui avait toujours sa casquette en classe… Il faut dire que c’est aussi un peu de ma faute: je ne l’ai jamais vu sur sa tête, sa casquette. Elle confisqua donc la casquette en question. C’est là que les choses se sont gâtées. Lorsqu’elle vu le trouble fête en question, quelle connaissait par son prénom d’ailleurs, elle m’expliqua gentillement que celui-ci avait fait de gros efforts et qu’il méritait de réintégrer la classe. Par ce fait, elle outrepassa ma frêle autorité et le fit réintégrer. La complète discussion s’est faite, évidemment, la porte ouverte, donc, librement accessible aux petites oreilles de mes élèves. L’art de perdre sa crédibilité… Il ne vas pas sans dire que j’étais en beau fusil! J’en croyais pas mes sens!… Mais bon… C’était quand même pas à moi, François Deslauriers, stage 3, de contredire la directrice de l’unité! Tu es en apprentissage qu’elle m’a dit… C’est un manque de jugement de sa part à mon avis…

2 thoughts on “L’art de perdre sa crédibilité en classe…

  1. Non mais elle est conne ou quoi? Non mais franchement. Si elle trouve le moins du monde qu’il y a un problème de discipline avec cette classe, la PIRE chose à faire est de contredire le prof! Ah non, j’ai tord. La pire chose à faire c’est de contredire le prof devant les élèves! T’as bien raison d’être en maudit, je le serais tout autant.

    Malheureusement, je crois que dans ce genre de situation, s’ostiner ne pourrait que rempirer la situation. À moins qu’elle soit bien ouverte aux commentaires.

  2. Ah que ça me rappelle de mauvais souvenirs… Un stage 2 entre autre qui a été une pure horreur et une expérience ultra négative. Mon enseignant associé avait dit à tout le groupe, parce que j’allais trop vite (pour lui) et voulait que je ralentisse:" vous savez, Marie-Élaine aussi est en apprentissage ". Le con, si je le revoyais…

    Il y a des gens qui n’ont pas conscience des propos qu’ils tiennent, et de l’impact qu’ils ont selon leur statut. Il y a des gens qui n’ont pas de notion de professionnalisme, c’est triste à dire.

    Dans ces cas-là, il y a rien à faire d’autre que se soumettre; c’est ton boss. C’est triste, frustrant, démotivant, fâchant… Et dans la classe, c’est l’horreur parce que les élèves ne t’accordent plus aucune crédibilité… Mais c’est un stage, ça se termine (aujourd’hui si je ne me trompe pas) et tu pourras passer à autre chose. Lorsque tu auras tes groupes, ça sera différent.

    On lâche pas!

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