Au début, je croyais que c’était une supercherie.
– Ben voyons donc si ça peut fonctionner un instrument de musique comme ça! Ça à été inventé pour le film (Les Aimants)… Tu sais ben!
– Non François! Je te jure que c’est un vrai instrument de musique qui fonctionne avec les ondes!
-Pffffff!! Ben voyons donc! c’est pas possible ça! Ça a l’air bien trop louphoque comme invention! Et bien, je me trompais…
J’ai trouvé cet article sur Wikipedia:
Le Thérémine
Le thérémine, theremine, theremin ou thereminvox est un des plus anciens instruments de musique électronique, inventé en 1919 par le russe Lev Sergeivitch Termen (connu sous le nom de Léon Theremin). Composé d’un boîtier électronique équipé de deux antennes, le thérémine a la particularité de produire de la musique sans aucun contact physique de l’instrumentiste. Dans sa version la plus répandue, on contrôle la hauteur de la note de la main droite, en faisant varier sa distance par rapport à l’antenne verticale. L’antenne horizontale, en forme de boucle, est utilisée pour faire varier le volume selon sa distance par rapport à la main gauche.
Le principe
Le signal audio est généré par un oscillateur hétérodyne à tubes électroniques. Deux signaux de fréquences élevées (l’un fixe à 170 kHz, l’autre variable entre 168 et 170 kHz) se combinent pour former un battement et fournir un signal audible, entre 20 et 2000 Hz. L’effet de capacitance apporté par le corps de l’instrumentiste, à proximité des antennes, affecte la fréquence produite, tout comme une personne se déplaçant dans une pièce peut altérer la qualité d’une réception de radio ou de télévision. Cette caractéristique est mise à profit dans le thérémine, et la combinaison des deux mains, l’une contrôlant le volume et l’autre la hauteur de la note, permet d’obtenir des effets sonores insolites. Le thérémine, disposant d’un seul oscillateur, est un instrument monophonique. Son timbre, que l’on ne peut modifier, s’apparente de loin à celui de la voix humaine ou à celui de la scie musicale.
Son histoire
L’invention de Léon Theremin suit de près la révolution russe de 1917. Ayant eu la chance de faire une démonstration convaincante à Lénine, son instrument fut immédiatement promu par le nouveau pouvoir. Lénine prit des leçons de thérémine, et en commanda 600 exemplaires afin qu’ils soient distribués partout en URSS. De plus, Léon Theremin fut envoyé en tournée mondiale, comme ambassadeur de la nouvelle technologie soviétique.
Le succès fut au rendez-vous en Europe, et plus tard aux États-Unis, où l’ingénieur s’installa et obtint un brevet en 1928. Il concéda les droits de production de l’instrument à la firme RCA. Ce ne fut pas une grande réussite commerciale, mais Léon Theremin continua ses recherches et inventa de nouveaux instruments :
Le rhythmicon : premier générateur électronique de rythme
Le terpistone : générateur sonore contrôlé par le mouvement de danseurs. Il utilisait le même principe que le thérémine, mais l’antenne était dissimulée sous la piste de dance.
Le thérémine à clavier
Le violoncelle thérémine
En 1938, Léon Theremin fut kidnappé par des agents soviétiques qui le renvoyèrent dans son pays natal. Interné dans un camp sibérien, on le fit travailler sur d’autres sujets de recherche en électronique. Il sera plus tard réhabilité et pourra retourner aux États-Unis avant sa mort en 1993.
A partir de 1961, Robert Moog a créé une version transistorisée du thérémine, dont de nombreux exemplaires ont été vendus, et continuent à trouver des acquéreurs.
Son utilisation musicale
Le thérémine est en premier lieu associé avec la musique contemporaine et expérimentale du XXe siècle. Sa difficulté de jeu, où l’instrumentiste doit rester parfaitement immobile (à l’exception des bras), l?absence de clavier ont confiné sa diffusion à une certaine élite. La création des ondes Martenot, utilisant le même principe électronique mais pourvues d’un clavier, ont rapidement contribué à sa marginalisation. Parmi les compositeurs ayant exploité le thérémine, on peut notamment citer Edgar Varèse.
Quelques interprètes deviendront des virtuoses du thérémine :
Clara Reisenberg Rockmore (1911-1998). Une autre expatriée russe, qui collabora avec Léon Theremin au perfectionnement de son invention. De formation violoniste classique, elle avait l’oreille absolue et s’appropria complètement le nouvel instrument, notamment grâce à sa parfaite maîtrise de la justesse des notes.
Lucy Bigelow Rosen (1890-1968). > Samuel J. Hoffman (1903-1967) : interprète dans de nombreuses musiques de films.
Lydia Kavina (née à Moscou le 8 septembre 1967), est actuellement la meilleure joueuse de thérémine. Lointaine parente de Léon Theremin, elle a appris à jouer avec lui dès l’âge de 9 ans. Concertiste virtuose internationale, elle compose également pour cet instrument.
Dans les années 1950, le thérémine a été largement utilisé pour créer les ambiances sonores des films de science-fiction. On le retrouve depuis régulièrement dans la musique populaire ou électronique, ainsi que le jazz.
Actuellement, le musicien français Jean-Michel Jarre est l’un des plus célèbre utilisateur du thérémine, que ce soit en studio ou en concert, sur des morceaux comme Oxygène 10, les Chants magnétiques 1 ou encore plus récemment Zoolookologie, lors du concert à Pékin en 2004.
Ha! Ha! Je te l’avais bien dit… je ne mens jamais…
Tu avais raison pour cette fois-ci! 😉
Le thérémine semble à la mode depuis ce film, il y en a même pour y trouver d’autres applications que la musique: http://www.mab.ms/fai/?p=221
Merci Émmanuelle de cette précision! C’est vrai que vu de cet angle les possibilités sont très intéressantes!