J’ai reçu ce courriel… d’ordinaire, je ne lis jamais les pourriels qui ne me sont pas adressés personnellement. J’ai lu lui et je ne l’ai pas trouvé bête du tout.
Bonjour à tous, On entend dire que le prix de l’essence grimpera à environ 2,oo$ le litre d’ici l’été. Voulez-vous que le prix de l’essence baisse?
C’EST POSSIBLE! Nous devons agir MAINTENANT et intelligemment. L’an passé quelques propositions ont été lancées:« N’achetez pas d’essence une certaine journée » par exemple! Les compagnies pétrolières ont ri, car elles savaient que l’essence que nous n’achetions pas le lundi nous l’achèterions le mardi. C’était un inconvénient pour eux, mais pas un problème. Quelqu’un a pensé à un plan qui peut fonctionner SI ON LE VEUT VRAIMENT.
Lisez ce qui suit et joignez-vous à nous pour le mettre en action
L’essence se vend présentement 1.30¢ le litre pour le sans plomb régulier dans la région de Chicoutimi et 1,32¢ le litre à Montréal. Nous savons tous que nous nous faisons avoir par les pétrolières. Rappelez-vous, lorsqu’elles ont fait grimper l’essence à près d’un dollar. Elles disaient qu’il y aurait un manque de pétrole. Eh bien, il n’y a plus de manque de pétrole maintenant et le pétrole est plus abondant en ce moment qu’il y a 35 ans lorsque le prix du litre était à 29¢. Les pétrolières et l’OPEP veulent qu’on croit que l’essence est bon marché à 78¢ ou 89¢.Nous devons agir agressivement et leur montrer que ce sont les acheteurs qui contrôle la bourse et non les pétrolières. La seule façon de voir les prix de l’essence baisser, est de frapper là ou ça fait mal: leur portefeuille! NOUS POUVONS LE FAIRE! COMMENT? Comme nous avons tous besoins de nos véhicules, nous ne pouvons évidemment pas nous priver d’essence. Mais, nous pouvons avoir un impact important sur le prix de l’essence SI NOUS AGISSONS ENSEMBLE pour enclencher une GUERRE DES PRIX!
Philip Hollsworth, propose cette idée: Pour le reste de l’année, N’ACHETONS PLUS D’ESSENCE des deux plus grosses compagnies (qui n’en forment maintenant qu’une seule) PÉTRO-CANADA et SHELL. Pensez-y un instant!
Si les deux pétrolières majeures ne vendent plus d’essence, elles devront inévitablement baisser leur prix et cela déclenchera immédiatement la guerre des prix souhaitée. Mais, pour obtenir l’impact voulu, nous devons atteindre des millions d’acheteurs de PETRO-CANADA et de SHELL.
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C’est quand même un concept intéressant!
Pas vraiment.
L’idée, ce ne devrait pas être de faire baisse le coût de l’essence. C’est plus complexe que ça. Les pétrolières ont des parts dans toutes les étapes du processus. Ce sont elles aussi qui vendent le produit aux indépendants.
L’idée, c’est de consommer moins d’essence. Point. Et pour que les gens consomment massivement moins d’essence, il faut que l’essence coûte cher. D’un point de vue environnemental, il faut se réjouir de la hausse des prix de l’essence. On va en manquer bientôt : les optimistes disent en 2030.
Il y a autre chose à faire aussi. Pousser les entreprises à créer des véhicules (pas juste des voitures et des camions : des tracteurs pour produire la bouffe, des avions, des bateaux) qui consomment des sources d’énergie renouvelables. Pour ça, il faut que l’essence coûte trop cher.
Honnêtement, mieux vaut faire du vélo, habiter près de son travail, acheter la nourriture locale (la congeler ou la mettre en conserve maison pour avoir autre chose que des patates et des navets pendant l’hiver), et exiger un véhicule qui n’est pas gourmand…
Effectivement, en payant l’essence à 1,45$, on est encore loin du coût réel au plan environnemental. Pourtant, l’expérience européenne démontre que les niveaux de consommation restent très élevés malgré des prix à la pompe beaucoup plus salés que ce que nous »subissons » présentement.
De plus, il est trompeur d’affirmer que les réserves de pétroles s’épuisent. En fait, les nappes sont encore en bonne partie presque pleines; seulement le pétrole est plus creux ou plus compliqué à purifier, ces sources ne sont donc pas avantageuses économiquement pour l’instant. Mais tant que les prix de l’essence montent, les sources de pétroles moins accessibles géographiquement (dans l’arctique, les sables bitumineux, etc.) deviennent plus intéressantes au plan du rendement. Et cette dynamique avantage particulièrement le Canada, qui se trouve quelque part comme au 7e rang des pays producteurs de pétrole au monde, et au 2e rang comme pays ayant les plus grands potentiels inexploités!
Il ne faut donc pas se fier au manque de pétrole pour attendre de passer à d’autres sources d’énergies.