C’est en parlant avec une élève de cinquième secondaire qui travaille sur un oral argumentatif (son dernier travail avant son diplôme!) que je me suis rendu compte à quel point l’image d’un match de boxe représentait bien l’idée d’un discours argumentatif. En effet, cette dernière nécessite de la préparation, de l’entraînement, de la précision, de la vitesse et de la vivacité d’esprit. L’objectif du discours argumentatif est de réussir à convaincre l’autre (mettre KO l’autre). Pour ce faire il faut identifier les faiblesses de son adversaire et s’occuper de ne pas laisser paraître les nôtres.
Les étapes jusqu’à la victoire
Lors d’un combat, il est primordial d’annoncer clairement sa prise de position (entrée sur le ring et chanson de motivation à la Rocky), d’être convaincant et alerte (intimider son adversaire avec des regards foudroyants) d’installer confortablement les concepts et les prémisses (jeu de jambes), énoncer clairement les arguments (jabs, crochets), trouver la faille dans l’argumentation de l’autre (trouver l’ouverture où il faut cogner), trouver les faiblesses dans l’argumentation de l’autre et les exploiter (viser les parties vitales exposées), contrecarrer avec des objections bétons (placer un jab puissant et direct dans l’ouverture qui fera le plus de dommage possible) et finaliser avec un retour sur sa prise de position (uppercut pour allonger l’adversaire). Si un de ces aspects nous fait défaut, nous risquons de perdre le combat. Il faut espérer que notre adversaire n’identifiera pas nos faiblesses, car il les utilisera contre nous et nous finirons KO… à sa place. Dieu que j’aimerais donner ce cours en magistral. Il me semble que ça serait formateur de faire des débats au débuts de chaque cours. Si je donne ce cours un jours… Je m’achète des gants!