J’ai lu beaucoup de BD dans ma vie

J’ai lu beaucoup de BD dans ma vie.

Mon histoire d’amour qui dure toujours avec la BD a débuté très jeune.

Tôt, je me suis d’abord fait faire la lecture par ma mère avec de vieux albums d’Astérix qu’elle possédait déjà étant petite. Je me rappelle qu’elle avait comme habitude de plier les coins supérieurs pour marquer sa page avant de fermer l’album. On avait le temps de lire que quelques pages. Un vrai sacrilège quand j’y repense aujourd’hui avec mon âme de collectionneur. Ma mère m’a avoué, il y a quelques années, qu’elle n’avait jamais vraiment aimé cela, lire une BD à voix haute… Mais, que voulez-vous, j’en redemandais, il faut croire!

Plus vieux, j’ai surtout lu des «Tintin». Je me rappelle, étant tout jeune, j’ai reçu un cadeau de la part de mon père. Sans raison. Ce n’était pas mon anniversaire et ce n’était pas Noël. Juste un cadeau. Un cadeau, juste comme ça. C’était «Les bijoux de la Castafiore». Si je me souviens bien, je crois que ce fut mon tout premier album de «Tintin». Merci papa.

Je crois que c’est par la suite que mes parents ont commencé à m’acheter régulièrement des «Tintin» par l’entremise d’une entreprise québécoise qui s’appelle «Québec-Loisirs». Dans le temps, on pouvait commander par un genre de catalogue. Il y avait des «Tintin» en albums doubles, c’est-à-dire qu’ils contenaient deux histoires de Tintin dans chacun des volumes. Ils étaient souvent couplés en paires logiques: «Les cigares du Pharaon» avec «Le Lotus Bleu», «Objectif Lune» avec «On a marché sur la Lune». Vous voyez le principe. J’ai possédé ainsi presque toute la collection, mais j’ai dû la terminer avec des albums en version simple. Je me souviens que j’ai eu une grosse passe de Tintin. J’en faisais des dessins, des sculptures en Lego. Je m’étais même mis à faire des cartes à collectionner. Je m’amusais.

Disons que ça m’avait ouvert l’appétit et je voulais lire plein d’autres trucs. J’avais la chance d’habiter tout juste derrière la bibliothèque municipale (c’est là que mes parents habitent toujours, d’ailleurs). J’ai passé beaucoup de temps à aller me louer des BD. Vers l’âge de 10-12 ans, si ma mémoire est bonne, j’ai découvert Sammy, Robin Dubois, Léonard. J’adorais.

J’aimais particulièrement Sammy. Je tripais parce que l’action se déroulait dans un Chicago des années 1930 avec plein de criminalité et de contrebande. Les histoires tournaient autour de deux ex-policiers qui s’étaient recyclés en gardes du corps (nommés «gorilles» dans la BD). Il y avait des pistolets-mitrailleurs «Thompson» en masse! C’est dans les mêmes années que je me suis intéressé au film de Dick Tracy. Moi, j’y vois un lien.

Une fois par année ou presque, nous allions chez mon oncle Benoît, dans le temps où il habitait à Saint-Agapit. Il possédait énormément de BD lui aussi! Je fouillais dans sa bibliothèque et découvrais des BD dont je n’avais jamais entendu avant: «Rubrique-à-Brac», Gaston Lagaffe, Perceval. Par la bande, étant adulte, j’ai eu plus tard le gout de lire le magazine «Fluide Glacial». Merci Benoît.

Rendu au secondaire, j’ai commencé à lire des recueils du magazine «Spirou». Les recueils ne coutaient presque rien (15$ à l’époque). L’avantage était qu’ils me permettaient de lire des BD variées et d’élargir mes horizons littéraires rapidement.

C’est ainsi que j’ai connu «le petit Spirou», «Soda», «Les femmes en blanc» et plusieurs autres. C’est avec «Soda» que j’ai commencé à m’intéresser plus à l’image dans la BD, au traitement plus cinématographique que les cases arrivaient à donner à l’action.

Les dimanches, nous allions aussi régulièrement dans des magasins à grande surface et il n’était pas rare que je revinsse avec un album supplémentaire à ajouter à ma collection. Souvent, je prenais un Spirou des auteurs Tome et Janry. Il me semble que le premier que j’ai acheté de cette série était Spirou à Moscou. J’ai adoré toute la série de ces auteurs, notamment «Virus», «Spirou à New York», «Vito la déveine», «Luna fatale», pour n’énumérer qu’eux.

Dans les mêmes années, je me suis mis à lire des manga.

Le choc.

J’ai tripé fort et longtemps sur Dragonball. Je me rappelle, j’étais au début de mon cégep quand je suis parti à pied au centre commercial pour finalement acheter le numéro final de la série (#42)! J’ai aussi lu des «Ranma 1/2» (que je lis encore d’ailleurs!). Je fais tout mon possible pour compléter ma collection des 48 numéros sans que ça me coute les yeux de la tête. Mais il faudra bien que je me rende à l’évidence que je devrai possiblement me procurer les derniers numéros neufs avant qu’il n’en ait plus en magasin, car je crois qu’ils commencent à se faire rares malgré le fait que «Ranma 1/2» soit un classique…

Dans mon adolescence, je louais souvent des «anime» au club vidéo avec un ami. C’est comme ça que j’ai connu le chef d’oeuvre «Akira». Je crois que c’est avec «Akira» que j’ai eu le gout de lire des histoires plus adultes, plus matures, avec des thèmes plus crus. Ça parlait, de gang de rue, de drogue, d’apocalypse, de 3e guerre mondiale, de destruction massive de Tokyo (et enfin de celle de Neo-Tokyo). J’étais loin de Tintin… C’est avec cette BD que j’ai commencé à apprécier le travail de minutie, de réalisme et de rythme en BD.

Depuis, je n’ai jamais arrêté de lire cette littérature japonaise. J’en découvre de nouvelles et je redécouvre des classiques tels que Osamu Tezuka. Je me suis même rendu compte que les manga m’avaient déjà marqué depuis ma plus tendre enfance. Jeune, j’écoutais beaucoup les dessins animés provenant du Japon. «Astro le petit robot», «Dematan», «Candy», tous provenaient de manga à succès.

Plus récemment, je me suis intéressé au côté pédagogique de la BD. J’utilise dorénavant la BD dans un des cours que j’offre en 3e secondaire. Ça me donne la possibilité d’approfondir les connaissances que j’avais déjà, de découvrir de nouveaux titres, de nouveaux auteurs, et de partager ma passion avec mes élèves. Je trouve très intéressant que mes élèves n’y connaissent pas grand-chose, car ça leur donne tout le loisir de découvrir ce beau moyen de divertissement et, éventuellement, ce bel art.

One thought on “J’ai lu beaucoup de BD dans ma vie

  1. Tintin pour toujours. Le premier que j’ai acheté fut l’Étoile mystérieuse. Quelques semaines plus tard, mon oncle nous (mon père et moi) offrait la collection complète, assez usagée. Quelques années plus tard, il nous a demandé s’il pouvait la ravoir. C’était une bonne façon de se la procurer à l’état neuf. Mon père a acheté la série complète et j’en ai fait de même. Encore aujourd’hui, annuellement, je relis toutes les aventures du héros. Je remarque même de nouvelles choses. Le plaisir est le même que lorsque j’étais tout petit.

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